22 octobre 2013

Petits anges



Tu grelottes et te débats alors que je t'extirpe de ton bain.
Ses bras pendaient mollement en sortant de la piscine
Ton teint pâle fait ressortir tes joues roses
et son visage prenait des nuances d’azur sur fond de cire.
et alors que je frotte tes cheveux dans la serviette chaude,
J'écartais une mèche pour observer ses yeux
tes beaux yeux clairs me regardent en riant.
auxquels d’immenses pupilles donnaient un regard incrédule.
Je glisse dans ta bouche la brosse à dent que tu réclames,
comme un peu plus tôt cette sonde entre ses cordes vocales.

Tes cris résonnent dans la pièce et j’éteins l'alarme de son respirateur.

Mon massage sur tes cuisses est si loin
de celui des pompiers sur son torse inerte.
Et quand quelques gouttes d’eau salée dans tes narines
viennent te tirer de la douce torpeur qui t'envahissait,
les battements de son cœur marquent à nouveau la cadence
qu’impose l’adrénaline injectée dans ses veines.

Tu vas bientôt t'allonger dans le calme, guettant le marchand de sable.
Dans sa chambre de bruits et de lumières, le réveil se fait attendre.

Tes parents t'aiment
Les siens pleurent

Car il est bien tard,
Et il va falloir éteindre…

1 commentaire:

  1. Bonsoir,
    Je découvre votre Blog aujourd'hui.
    L'émotion passe dans cette écriture sobre, riche idée de nous faire partager un quotidien peu ordinaire.
    Je reviendrai pour "appeler le 15".
    A bientôt.

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